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IRAK

 

 

 

 

SADDAM HUSSEIN

Président de la république d'Irak (1937-)

    Né à Takrit, musulman sunnite, Saddam Hussein rejoignit le Baas, parti nationaliste arabe et socialiste, en 1957. Ayant pris part au complot contre le général Kassem, il s'exila en Syrie puis en Égypte, revint en 1963 après la prise de pouvoir du général Aref mais fut emprisonné, de 1964 à 1966, après que le Baas eut été écarté de la scène politique. Lorsqu'en 1968 un coup d'État baassiste porta à la présidence de l'Irak le général Hassan al-Bakr, Saddam Hussein fut nommé vice-président du Conseil de commandement de la révolution (CCR). Il assura sa domination sur l'appareil politique en établissant le contrôle du Baas sur l'armée. En 1979, il succéda au général Hassan al-Bakr, cumulant les fonctions de chef de l'État, de secrétaire général du Baas et de président du CCR. Saddam Hussein freina la coopération avec l'URSS et se rapprocha des pays arabes modérés ainsi que des pays occidentaux, notamment la France. Dirigeant autoritaire, s'appuyant sur un entourage essentiellement originaire de sa ville natale, Dès son accession au pouvoir, il expulsa l'imam iranien Khomeiny, réfugié en Irak depuis 1963. En septembre 1980, redoutant l'exportation de la révolution islamique iranienne en Irak, il engagea son pays dans une coûteuse guerre avec l'Iran, dont l'Irak sortit exsangue en 1988. En 1990, l'exécution d'un journaliste britannique accusé d'espionnage entraîna un refroidissement des relations avec les pays occidentaux, rompues après que l'Irak, désireuse d'accroître ses ressources pétrolières, eut envahi le Koweït en août 1990. Les pays occidentaux et une partie des pays arabes formèrent une coalition militaire contre l'Irak (La guerre du Golf). Saddam Hussein fut contraint de se retirer de l'émirat; le Conseil de sécurité de l'ONU vota le boycottage économique et financier du pays et obligea l'Irak à démanteler son arsenal de destruction massive. Les sanctions imposées au pays ont plongé la population dans la misère.

 

Hymne National

 

Une véritable arme de destruction massive silencieuse et criminelle...

L'Irak, ce n'est pas Saddam Hussein, 

c'est environ 22 millions d'êtres humains.

    De nombreux rapports provenant des agences des Nations Unies (ONU) permettent d'estimer que les "sanctions économiques" imposées contre l'Irak, de 1990 à 2000, ont entraîné la mort d'environ un million d'êtres humains (agences: UNICEF, FAO, OMS/WHO, etc.). 

    L'UNICEF (1998) estime que ces "sanctions" causent la mort de 90000 personnes par années, dont 40000 sont des enfants âgés de cinq ans et moins. Selon l'UNICEF (1998), l'Irak n'avait pas de problèmes de malnutrition avant l'imposition des "sanctions": aujourd'hui, 50% des mères seraient anémiques. 

    Une étude sérieuse faite par l'UNICEF en 1999 démontre que le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a doublé depuis l'imposition des "sanctions" et que celles-ci auraient causé la mort excessive d'environ 500000 enfants entre 1991 et 1998!

 

 

 L'Irak, neuf ans après la Guerre du Golfe

 

 

 

 

ÉQUILIBRE STRATÉGIQUE L'EAU 

Sur les bord de l'Euphrate

    L'Euphrate est un fleuve du Moyen-Orient, long de 2780 km, qui prend sa source en Turquie et se jette dans le Golfe Arabo-Persique après avoir traversé successivement la Syrie et l'Irak et avoir formé dans ce dernier pays, avec le Tigre, le Chatt-El-Arab. Son débit annuel moyen en Irak est de 32 milliards de m³ mais il est, comme le Tigre, très irrégulier: 53 % de ses eaux s'écoulent en trois mois (avril, mai et juin). 

   L'Irak a longtemps été le principal utilisateur des eaux de l'Euphrate, dont 88 % proviennent du bassin du fleuve en Turquie. Récemment, la Syrie et, surtout, la Turquie ont tous deux développé de grands projets d'utilisation de ses eaux, sans qu'aucun accord de répartition ne soit signé entre les trois pays. En l'absence d'accord, la précédents internationaux suggèrent qu'en cas d'utilisation de l'eau d'un fleuve par un pays situé en amont, celui-ci ne peut prélever plus de 50 % du débit mesuré à l'entrée du pays situé en aval. 

    La Turquie a annoncé qu'elle limiterait le débit du fleuve à partir du 1er janvier 1990, date du début du remplissage du barrage Atatürk, élément central de son gigantesque "Projet du Sud-est Anatolien", mais garantirait un débit de 500 m³/seconde, soit 15,75 milliards de m³/an, ce qui a créé une vive tension entre les pays concernés. La même situation avait été créée entre Bagdad et Damas au début des années '70 lors de la construction du barrage de Tabqa en Syrie : ce pays, qui utilisait annuellement environ 3 milliards de m³ des eaux de l'Euphrate en utilisera sans doute le double au début du prochain millénaire. 

    De plus, le gouvernement d'Ankara a lancé à l'hiver 1991, après la guerre du Golfe, l'idée d'un "aqueduc de la paix" qui prévoirait, à partir de deux rivières se jetant en Méditerranée au sud de la Turquie, la construction de deux pipelines, l'un traversant la Syrie, la Jordanie et l'Arabie Saoudite, l'autre devant fournir l'eau aux autres États du Golfe en desservant d'abord le Koweït. 

    La Turquie envisage de pouvoir se faire payer en pétrole par certains pays, mais ce projet rencontre la réticence des pays du Golfe à se placer en situation de dépendance pour une ressource aussi stratégique. Ces pays n'oublient pas le sort réservé aux divers oléoducs reliant l'Irak à la Méditerranée durant la guerre Iran-Irak lorsque la Syrie avait coupé l'alimentation de l'oléoduc amenant le pétrole irakien à Banyas. La Turquie avait fermé en 1990 les deux nouveaux oléoducs amenant ce même pétrole à Dortyol. 

    Le partage des eaux de l'Euphrate et, dans une moindre mesure, de celles du Tigre, est aussi source de tensions importantes entre la Turquie - qui les avaient peu utilisées jusqu'à présent - et ses voisins arabes, la Syrie, qui a des projets d'irrigations importants, et l'Irak, utilisateur traditionnel des deux fleuves. 

    Ce fleuve du Moyen-Orient, long de 1.950 km, prend sa source en Turquie - dans une région à prédominance kurde - pour se jeter dans le Golfe Arabo-Persique. Il constitue sur une centaine de kilomètres la frontière entre la Syrie et la Turquie puis traverse l'Irak où il forme avec l'Euphrate, le Chatt-El-Arab 200 km avant de se jeter dans la mer. 

    Son débit annuel moyen en Irak est de 53 milliards de m³. Mais comme l'Euphrate, il est très irrégulier: plus de la moitié de son débit annuel total s'écoule en trois mois (mars, avril et mai). C'est le plus important des deux fleuves de la Mésopotamie (cfr Euphrate), dont les débits additionnés sont à peu près équivalents à celui du Nil. 

    Contrairement à l'Euphrate, le Tigre tire l'essentiel de ses eaux des montagnes irakiennes (entre 48 et 55 %), le reste provenant de Turquie. Aucune rivière syrienne ne se jette dans le Tigre. 

    La Turquie et la Syrie ont des projets d'utilisation d'une partie des eaux du Tigre, ce qui constituera à terme un problème pour l'Irak qui est d'ores et déjà confronté au "Projet du Sud-est Anatolien" entrepris par les Turcs sur l'Euphrate. 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

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